Un peu d’histoire

De  l’Antiquité…

L’empereur Auguste, successeur de César, voyagea en Gaule vers 25 avant notre ère et remarqua l’absence de liaisons véritables entre Lyon, la capitale, et les rivages des provinces éloignées. Il mandata son gendre Agrippa pour remédier à la situation et ouvrir l’une des quatre voies impériales principales, Lyon-Saintes : la Voie Agrippa.

Les voies romaines étaient régulièrement ponctuées de relais pour changer de chevaux et se reposer. Là, se fixaient des noyaux de population plutôt rurale avec des villae (grands domaines agricoles) et parfois des sanctuaires, des thermes, théâtre et autres équipements.

D’après les historiens, la Table de Peutinger, une carte antique, permet de penser que les Bouchauds se nommaient alors Germanicomagus (le suffixe magus signifiant marché).

Pendant quinze siècles, ce site gallo-romain est resté enfoui sous la végétation.

… au  XXe siècle

Jusqu’en 1864, quand monsieur Jean Gontier fit l’acquisition de la parcelle de bois sur laquelle est construite la partie du théâtre surnommée le Château des Fades (des fées). Les années suivantes, il devient propriétaire de l’ensemble des terres sur lesquelles se trouvent les ruines.

Le site est classé Monument Historique le 23 décembre 1881.

Il organise plusieurs campagnes de fouilles anarchiques au cours desquelles des objets sont emportés par les ouvriers en échange du travail fourni. Certains trésors ont ainsi dû disparaître…

Une grande partie des pierres du site a aujourd’hui disparue. Elles ont servies de remploies dans les constructions environnantes et la fabrication de la chaux.

En avril 1901, les premières fouilles programmées sont organisées par le Père Camille de La Croix, archéologue reconnu de son époque. Il trace alors les plans du sanctuaire et du théâtre.

Il est le premier à attribuer le théâtre à la ville romaine de « Germanicomagus » (voir la Table de Peutinger).

Ensuite, les campagnes de fouilles se sont succédées dirigées par :

• Louis Maurin de 1974 à 1978

• André Aeberhardt de 1978 à 1979

• François Thierry de 1978 à 1995

• Situation