Category Archives: Poésies

Véritable amour (par Maylee)

Le vrai amour ne s’explique pas.

C’est un amour puissant, céleste.

Un amour mélangé de chair et d’âme à la fois, créant un corps à part entière.

L’union spirituelle terrestre assez complexe, mais délicieuse.

Un regard dans les yeux suffit pour contempler le reflet de ton âme dans les cieux.

Wallys Leafs

Bonjour ! (par Maylee)

Comme un diable au fond de sa boîte,
le bourgeon s’est tenu caché…
mais dans sa prison trop étroite
il baille et voudrait respirer.

Il entend des chants, des bruits d’ailes,
il a soif de grand jour et d’air…
il voudrait savoir les nouvelles,
il fait craquer son corset vert.

Puis, d’un geste brusque, il déchire
son habit étroit et trop court
“enfin, se dit-il, je respire,
je vis, je suis libre… bonjour !

Paul GERALDY

L’éléphant et le singe de Jupiter (par Elna)

Autrefois l’éléphant et le rhinocéros,

En dispute du pas des droits de l’empire,

Voulurent terminer la querelle en champ clos.

Le jour en était pris, quand quelqu’un vint leur dire

Que le singe de Jupiter,

Portant un caducée, avait paru dans l’air.

Ce singe avait nom Gille, à ce que dit l’histoire.

Aussitôt l’éléphant de croire

Qu’en qualité d’ambassadeur

Il venait trouver Sa Grandeur.

Tout fier de ce sujet de gloire,

Il attend maître Gille, et le trouve un peu lent

A lui présenter sa créance.

Maître Gille enfin en passant

Va saluer Son Excellence.

L’autre était préparé sur la légation;

Mais pas un mot : l’attention

Qu’il croyait que les dieux eussent à sa querelle

N’agitait pas encor chez eux cette nouvelle.

Qu’importe à ceux du firmament

Qu’on soit mouche ou bien éléphant ?

Il se vit donc réduit à commencer lui -même.

“Mon cousin Jupiter, dit-il, verra dans peu

Un assez beau combat, de son trône suprême.

Toute sa cour verra beau jeu.

Quel combat ? ” dit le singe avec un front sévère.

L’éléphant repartit :” Quoi ! vous ne savez pas

Que le rhinocéros me dispute le pas;

Quéléphantide a guerre avec Rhinocère ?

Vous connaissez des lieux, ils ont quelque renom.

Vraiment je suis ravi d’en apprendre le nom,

Repartit maître Gille : on ne s’entretient guère

De semblables sujets dans nos vastes lambris.”

L’éléphant honteux et surpris

Lui dit : “Et parmi nous que venez-vous donc faire ?

Partager un brin d’herbe entre quelques fourmis.

Nous avons soin de tout ;et quand à votre affaire,

On n’en dit rien encor dans le conseil des dieux.

Les petits et les grands sont égaux à leurs yeux.”

Jean de la Fontaine

La poule aux œufs d’or (par Elna)

L’avarice perd tout en voulant tout gagner.

Je ne veux, pour le témoigner,

Que celui dont la poule, à ce que dit la fable,

Pondait tous les jours un œuf d’or.

Il crut que dans son corps elle avait un trésor.

Il la tua, l’ouvrit, et la trouva semblable

A celle dont les œufs ne lui rapportaient rien,

S’étant lui-même ôté le plus beau de son bien.

Belle leçon pour les gens chiches :

Pendant ces derniers temps, combien en a-t-on vus

Qui du soir au matin sont pauvres devenus

Pour vouloir trop tôt être riche ?

Jean de la Fontaine

 

La cigale et la fourmi (par Tiago)

La cigale, ayant chanté tout l’été,

Se tourna fort dépourvue

Quand la bise fut venue:

Pas un seul petit morceau

De mouche ou de vermisseau.

Elle alla crier famine

Chez la fourmi sa voisine,

La priant de lui prêter

Quelque grain pour subsister

Jusqu’à la saison nouvelle.

Je vous paierai ,lui dit-elle

Avant l’aôut, foi d’animal,

Intérêt et principal

La fourmi n’est pas prêteuse,

C’est là son moindre défaut.

“Que faisiez vous au temps chaud?

Dit-elle à cette emprunteuse.

Nuit et jour, à tout venant,

Je chantais, ne vous déplaise

Vous chantiez ?

J’en suis fort aise.

Et bien, dansez maintenant.


             Jean de la Fontaine.

La cigale et la fourmi (par Zoé PC)

La cigale ayant chanté tout l’été , 

Se trouva fort dépourvue 

Quand la bise fut venue 

Pas un seul petit morceau

De mouche ou vermisseau

Elle alla crier famine 

Chez la fourmi sa voisine ,

La priant de lui prêter 

Quelque grain pour subsister

Jusqu’à la saison nouvelle

“Je vous paierai ,lui dit ‘elle ,

Avant l’août  foi d’animal ,

Intérêt  et principal,

La fourmi n’est  pas  prêteuse :

C’est  là son moindre défaut .

Que faisiez -vous au temps chaud ?

Dit elle à cette emprunteuse .

Nuit et jour , à tout venant ,

Je chantais , ne vous déplaise .

vous chantiez ?

J’en suis fort aise .

Et bien !  dansez maintenant.

JEAN  de la FONTAINE .

A quoi ça sert un poème ? (par Maylee)

A quoi sert un poème ?
ça sert à jouer des mots,
comme on joue de la guitare,
de la flûte ou du piano.
ça sert à faire savoir
qu’on est gai ou qu’on est triste,
ou bien d’humeur fantaisiste,

ça remplace quelques larmes
ça fait rire ou ça désarme.
ça sert à parler de soi,
ou bien de n’importe quoi.
C’est un voyage intérieur,
un moyen d’ouvrir son coeur.

A quoi ça sert un poème?
Au fond, ça ne sert à rien
mais ça rend la vie plus belle,
comme un tour de magicien,
un sourire, un arc-en-ciel.
A quoi ça sert un poème?
ça sert à dire “je t’aime”.


Henriette Major

Il y a des mots (par Elna)

Il y a des mots, c’est pour les dire,

C’est pour les faire frire,

C’est pour rire.

Il y a des mots, c’est pour les chanter,

C’est pour rêver,

C’est pour les manger.

Il y a des mots que l’on ramasse,

Des mots qui cassent.

Il y a des mots pour le matin,

Des mots métropolitains,

Ou lointains.

Il y a des mots épais et noirs,

Des mots légers pour les histoires,

Des mots pour les boire.

Il y a des mots pour toute les choses,

Pour les lèvres, pour les roses,

Des mots pour les métamorphose

Si l’on ose…

Georges Jean