Conseils pour les parents à la maison

Ne pas reproduire l’ambiance de l’école

La première idée à laquelle on peut réfléchir, c’est comment travailler sans reproduire les conditions de travail de l’école. Les enfants passent en moyenne 24h par semaine assis sur une chaise face à une petite table sans pouvoir trop bouger et souvent en silence.

Alors, à la maison, on peut essayer de faire différemment :

La posture de l’écolier

On peut lire ou réviser une leçon allongé sur le ventre sur un tapis au sol, ou dans son lit allongé sur le dos avec un coussin sous la tête. On peut même lire affalé dans le canapé pour apprendre sa poésie. Alors profitons-en pour changer un peu.

Pour écrire un texte, on peut se mettre à genoux devant la table basse, avec un petit coussin sous les jambes s’il n’y a pas de tapis. Ou encore adossé à un mur avec un support bien rigide sur les genoux pour être stable, ce que les enfants adorent. On peut écrire sur un tableau avec une craie, taper les mots à apprendre sur un clavier d’ordinateur ou sur une tablette.

Pour apprendre une poésie, on peut se mettre dans le jardin, l’apprendre dans le bain,…. L’élève peut répéter après l’adulte 3 fois chaque phrase, puis les phrases deux par deux, ensuite une strophe entière, et ça va beaucoup plus vite que dans des conditions plus scolaires !

Le grignotage

On peut tout à fait lui laisser à portée de main quelques petites choses à grignoter, à condition que ça ne lui salisse ni les mains, ni ses affaires d’école !
Un verre d’eau avec une paille, ou une petite bouteille d’eau également.
Bien évidemment, il n’est pas question d’en proposer en grande quantité, pour ne pas lui couper l’appétit avant le diner. Mais ça permet à l’enfant d’avoir une petite pause, une petite distraction entre deux exercices.

La musique

A la place du bruit permanent dans la classe, ou du silence complet, on peut tout à fait travailler en écoutant un peu de musique calme. Bien sûr, toutes les musiques ne sont pas adaptées, et tant que les enfants sont en élémentaire, il vaut mieux de la musique sans paroles.

Chanter ses leçons

Une bonne technique pour apprendre par cœur est de chanter sa leçon, sur un air qu’on connait bien, ou sur un air inventé ! Pour pas mal de poésies à apprendre, on trouve parfois une version chantée sur youtube.

Varier les moments de travail

Un moment de partage
Dites à votre enfant que vous êtes là pour l’aider. Si les devoirs sont synonymes pour lui de tension, il aura davantage tendance à se braquer.
Intéressez-vous également à ce qu’il étudie. Ainsi, ne vous arrêtez pas uniquement aux devoirs. Pensez à lui demander ce qui l’a particulièrement intéressé au cours de la journée. En se préoccupant de ce qu’il fait au quotidien, vous ferez en sorte que les devoirs deviennent un moment de partage. On peut aussi commencer par un petit rituel concentration et/ou méditation.

Le temps de l’organisation
Avant de regarder dans les cahiers, on doit essayer en tant que parents, de laisser notre enfant s’organiser matériellement : où il s’installe, les cahiers dont il a besoin, revoir dans son cahier de texte ou son agenda ce qu’il a à faire.

Faire des pauses
Pendant les devoirs, si ils sont longs, on peut accorder une pause de 5 minutes, pas plus sinon l’enfant risque de ne plus se souvenir de ce qu’il a commencé. Pendant cette petite pause, on a le droit de courir, sauter, chanter, bref de se défouler. A la fin de la pause, on prend une minute pour se recentrer et se souvenir de ce qu’on était en train de faire. Puis on s’y remet.
En moyenne, un enfant de 6-7 ans peut rester concentré et attentif 15 à 20 minutes, mais bien sûr ça dépend de ce sur quoi il doit porter son attention !

Fractionner le temps des devoirs
On peut faire ses devoirs immédiatement après le gouter. Mais on peut aussi faire les maths après le gouter, puis se doucher et faire le français,… Et on peut relire ses leçons ou sa poésie dans son lit au moment du coucher, tout détendu dans son lit. On peut aussi les revoir le matin avant l’école.

  En semaine, si vous travaillez, encouragez votre enfant à faire ses devoirs à la garderie, chez sa nounou ou avec sa baby-sitter. Ainsi, vous n’aurez plus qu’à vérifier ses devoirs et, si besoin, à faire rapidement le point sur ce qui n’a pas été compris. Le week-end, n’attendez pas le dimanche soir pour vérifier si les devoirs ont été correctement faits. Le samedi matin, votre enfant sera plus réceptif et peut-être motivé à l’idée de pouvoir s’amuser par la suite.

Favoriser l’autonomie de l’enfant
Pendant le moment des devoirs, les parents ne doivent pas se transformer en prof du soir ! L’idée, c’est que les enfants doivent pouvoir faire seul une bonne partie des devoirs, mis à part les enfants qui ont des difficultés.

Une distance saine
L’objectif est qu’en 6ème les enfants soient complètement autonomes dans la gestion et la réalisation des devoirs.
Bien sûr, en CE, on reste à proximité, ne serait-ce que pour trouver la page où les devoirs sont notés ! Puis petit à petit on s’éloigne, et on intervient seulement à la demande et surtout à la fin des devoirs pour voir si tout est fait et compris. A l’école, votre enfant arrive à travailler seul pour faire un exercice. Alors il peut le faire aussi à la maison.

Etre positif

Si vous n’avez jamais spécialement aimé l’école ou les devoirs ou une matière, essayez de faire en sorte que votre enfant ne s’en rende pas vraiment compte ! Cela pourrait être en effet particulièrement difficile de le motiver dans ces conditions.

A chaque fois que l’on apprend (enfant comme adulte) quelque chose de nouveau, il y a un moment où se rend compte que l’on sait pas faire en ce que l’on est en train d’apprendre !
On se retrouve face à notre ignorance, notre incapacité, notre manque de maîtrise … Bref, on sort de sa zone de confort est cela est très déstabilisant !
Il va alors falloir beaucoup de patience et de bienveillance pour accompagner son enfant sur le chemin de l’apprentissage, sur le chemin de la réussite !

Votre enfant peut peut-être avoir la peur de ne pas arriver au bout, de ne pas réussir.
Vous savez, l’expression : la marche est trop haute ! Quelle peut être cette marche trop haute ? :
-Tâche trop difficile
-Exercice trop long
-Leçon trop dure à mémoriser
-Notion trop difficile

Quel que soit le motif qui rend cette marche trop haute à atteindre, la solution sera de créer des étapes :
Exemples =
– apprendre une poésie -> apprendre 2 vers par jour
– dictée de mots -> apprendre 4 mots par jour

Alors encouragez votre enfant et félicitez-le souvent.

EN RESUME 

– Choisir le bon moment pour se mettre aux devoirs
– S’installer dans un endroit agréable, calme, organisé, avec du matériel à disposition
– Mettre en place des petits rituels pour un démarrage tout en douceur
– Lui offrir un temps d’échange et de réconfort avant de s’y mettre
– Accompagner son enfant avec patience et bienveillance pour l’aider à surmonter sa peur d’apprendre ; l’encourager
– Proposer des étapes dans le travail à faire pour l’aider à dépasser sa peur de ne pas y arriver