Interview de la fanfare Eyo’nlé

Dans le cadre d’une résidence d’artistes de Musiques métisses, jeudi 11 avril, la fanfare Eyo’nlé (Réjouissons-nous en béninois) est venue jouer à l’école. Puis les musiciens ont répondu à nos questions.

Lisez- bien et vous pourrez retrouver le groupe pendant le festival !

 

– Êtes-vous très connus au Bénin ?

– Oui, même très. Le Bénin est petit !

– Faites-vous un autre métier ?

– Avant oui ( couturier, mécanicien, informaticien…), mais maintenant, nous vivons de la musique.

– Comment avez-vous appris la musique ?

– Enfant, au Bénin, on apprend à chanter et à jouer dans les églises.

– Pourquoi avez-vous créé votre groupe ?

– Parce qu’il y a beaucoup de fanfares au Bénin, environ 600 ! Le groupe existe officiellement depuis 1998.

– Depuis quand vous connaissez-vous ?

– Depuis tout petit !

– Y-a-t-il des liens de parenté entre vous ?

– Oui, il y a 2 frères et des cousins.

– Avez-vous des enfants ?

– Oui, environ 3 chacun. Donc, on ne les voit pas souvent !

– Quel âge avez-vous ?

– Le plus âgé a 40 ans et le plus jeune 27.

– Pourquoi n’y-a-t-il pas de fille dans votre groupe ?

– Avant, il y en avait une. Mais elle ne respectait pas les règles ( elle fumait, buvait et sortait beaucoup), alors, elle est partie.

– Les femmes n’ont pas les mêmes droits que les hommes au Bénin ?

– Si, sauf peut-être fumer car c’est très mal vu si une femme fume chez nous !

– Quand êtes-vous venus en France pour la 1ère fois ?

– C’était en 2005 pour faire des festivals.

– Voyagez-vous souvent ?

– Oui, en Europe et en Afrique.

– Combien y-a-t-il d’heures de voyage en avion entre le Bénin et la France ?

– Il y a 6 heures en vol direct et de 9 à 12 heures avec escale.

– Quel est votre pays préféré à part le bénin ?

– C’est la France, mais pas dans les grandes villes où on ressent du racisme. On aime aussi beaucoup l’Allemagne où l’accueil est chaleureux !

– L’école est-elle obligatoire au Bénin ?

– Oui, à partir de 2 ans. Mais on peut être jusqu’à 100 dans une classe ! Nos écoles ressemblent aux vôtres mais sans fenêtres. L’uniforme y est obligatoire.

– Quels moyens de transport avez-vous ?

– Il n’y a des bus que dans la capitale, à Cotonou. Mais nous n’avons pas de bus pour les écoliers.

– Comment sont les maisons au Bénin ?

– En ville, comme les vôtres, mais dans le pays somba, au nord, elles sont traditionnelles : Elles ont 3 étages et sont très petites. Elles sont en paille et en terre battue. Le toit est plat, on peut y faire sécher des céréales.Il n’y a pas d’escalier mais des échelles. Le grand-père dort en bas avec les animaux, au 1er étage ce sont les parents et au 3ème les enfants, garçons et filles séparés. La cuisine et la salle de bain sont dehors.

On reconnait les sombas aux scarifications qu’ils ont.

– Avez-vous des animaux de compagnie ?

– Oui, des chiens mais qu’on utilise que pour garder la maison et qui ne rentrent pas à l’intérieur.

– Avant votre arrivée, nous avons fait des recherches sur le Bénin, et nous avons vu que c’était le berceau du vaudou, qu’est-ce que c’est ?

– Effectivement, c’est une tradition née là-bas. Et contrairement à ce qu’on croit, ce n’est pas méchant. Par exemple, les footballeurs français sont venus au Bénin en 1998 et ils ont fait le vœu de gagner la coupe du monde. L’un des rois béninois les a bénis et ils ont gagné ! Mais comme ils n’ont pas dit merci après, ils ne gagneront plus jamais !

La classe de CM2