Synthèse du groupe de travail n°3

Au niveau du collège

Observations générales :

– temps de cours très bref ( 55 min).

– organisation de travail : principalement en individuel ou en binôme

rapidité à laquelle l’enseignant passe d’un exercice à un autre ou d’une notion à une autre à cause de la lourdeur du programme.

hétérogénéité du groupe classe  > mise en place de différenciation : exercice supplémentaire pour certains. Les tablettes pourraient-elles être un support pour différencier le travail et permettre d’occuper les plus avancés ?

– Difficulté pour les enseignants de différencier les supports compte tenu du volume horaire restreint.

Outils utilisés : 2 cahiers (1 leçon et 1 exercice), 1 manuel. Pour les 6 ième et 5 ième , tables de multiplication à disposition. Pour les 4 ième et 3 ième, utilisation de la calculatrice. TBI utilisé comme tableau et pour enregistrer et poursuivre une séance. Salle informatique

– Bonne participation des élèves, pas de problème de discipline

– Absence d’affichage au mur car la classe est utilisée pour plusieurs disciplines et aussi l’enseignant ne voit pas comment appréhender les différents affichages possibles

Faut il créer des outils individuels ? ou des outils affichés dans la classe? Comment différencier entre les niveaux (progressivité des affichages) ?

Observations sur les mathématiques :

– pas de calcul mental systématique chaque début de cours.

– la non maîtrise des tables de multiplication empêche certains enfants de faire des exercices (par exemple simplification de fraction)

La place du calcul mental au collège : Sous quelle forme, quelle fréquence , quelle progressivité par rapport à celui vécu en élémentaire ?

– utilisation du tableur dans la salle informatique : travail en binôme . L’initiation aux logiciels informatiques est plus efficace et facilité en demi-groupe ou en co-intervention.

L’utilisation du tni peut-elle être un frein à la bonne manipulation des outils géométriques de l’élève ?

– résolution de problèmes de manière progressive, aides apportées au fur et à mesure par discussions/échanges entre enseignant et élèves puis affichage progressif au tableau

– Les corrections d’exercices se font sous différentes formes : soit la correction est faite collectivement au tableau par l’enseignant ou par un élève, soit la correction se fait entre élèves : les premiers corrigés par l’enseignant, vont corriger les autres.

– Discussions enseignant/élèves autour des différentes erreurs faites par les élèves, ils analysent et expliquent leurs erreurs.

– Certaines heures de cours sont en co-intervention ( 2 profs de math) → bénéfiques pour les élèves mais aussi pour la mutualisation des pratiques pédagogiques entre enseignants.

– Difficultés fréquentes observées par les professeurs sur les différents cycles : lecture de consignes, tables de multiplication, conversion d’unités, émettre le bon calcul en ligne correspondant à une situation (l’écriture en ligne de la soustraction reste problématique : 15-22 au lieu de 22-15 et utilisation de l’addition à trou au lieu de la soustraction en ligne), mise en équation (ou inéquation) d’un problème

Points positifs concernant ces moments d’échanges :

Ils ont permis d’ :
– échanger sur les difficultés des élèves à leur entrée en 6 ème
– échanger sur les notions sur lesquelles l’élémentaire devrait insister
– harmoniser le vocabulaire
– échanger sur les attendus de fin CM2
– échanger autour de la construction d’aide mnémotechnique pour les élèves (tables, tableau de conversion …)

ÉCHANGES AUTOUR DES DEVOIRS : Comment gérer le passage de 0 devoir écrit à la maison à la gestion des devoirs au collège ?

Points négatifs concernant ces moments d’échanges :

– des temps d’échanges parfois trop courts.
– certains professeurs de collège ont reçu beaucoup de professeurs d’école.

 

Au niveau du primaire

Observations générales:

classes à double niveaux

– grande autonomie des élèves par rapport au collège (gestion de leur matériel, du travail…Par exemple : élèves de CP travaillent seuls pendant que l’enseignante s’occupe des GS)

– grande hétérogénéité des élèves dans chacun des niveaux d’une même classe

– affichage sur les murs conséquent, matériels de manipulation nombreux et intéressants

– travail individuel ou en îlot (maternelle)

Observations sur les mathématiques :

En cycle 1 : explications des consignes en petits groupes 

– Décomposition d’un nombre et représentation à l’aide d’un hérisson et ses piquants. En correction, reprise des différentes décompositions. Échanges entre élèves et enseignant pour trouver les différentes propositions.

– Jeu en petit groupe : Addition de 2 dés et reconnaissance de la quantité obtenue sur un plateau (écriture chiffrée). Les élèves participent chacun leur tour, intervention de l’adulte uniquement pour donner du rythme.

En cycle 2/3 :

– observations en CP : reconnaître des nombres à partir de différentes représentations (différents niveaux de difficultés), différenciation gérée à l’aide de matériel (cube pour l’unité, barre pour la dizaine…)

– coloriage magique

– la correction des exercices n’est pas faite systématiquement pendant leur travail ou aussitôt le travail fini (utilisation d’un cahier du jour) car les élèves sont en autonomie et l’enseignant est avec l’autre niveau.

Comment l’erreur est-elle gérée ou peut-elle être rectifiée par l’élève lorsqu’il est laissé en autonomie ?

– observations en CM : Associer différentes écritures d’un même nombre décimal (écriture décimale, somme d’un entier et d’une fraction décimale ou en une fraction décimale)

– reprise en classe complète des consignes

– différenciation : utilisation de découpages, de schémas (par exemple : utilisation d’un carré comme unité découpé en 10 colonnes pour exprimer les dixièmes … petits carrés pour les centièmes)

– matériel utilisé : cahier, ardoise, découpages

– corrections sous différentes formes : en collectif (travail avec l’ardoise), au tableau ou par l’enseignant cahier du jour ramassé

Problématique récurrente au collège comme en élémentaire : la lecture d’énoncé et sa compréhension ainsi que le traitement de l’information.

– Face à un problème : représentation, schématisation et écriture en ligne de l’opération amenant une solution au problème.

Quelle progression pour amener ces étapes au sein des différents niveaux ? L’écriture en ligne de l’opération ne devrait-elle pas se faire systématiquement à côté de chaque schématisation d’un problème à partir du CP ?

Points positifs concernant ces moments d’échanges :

– harmoniser : les représentations des nombres entre élémentaire et collège, les schémas pour représenter et comprendre les problèmes, le vocabulaire.

– la place du travail à la maison : différences importantes entre élémentaire et collège : les élèves entrent au collège sans avoir ces habitudes de travail maison, cette méthodologie est ainsi difficile à mettre en place avec certains.

Points négatifs :

– temps d’échanges trop courts

Remarque : il serait intéressant entre collègues d’un même niveau ou de niveaux consécutifs d’avoir des moments de co-intervention sur la classe, ce qui faciliterait l’échange de pratiques comme c’est le cas entre les enseignants du collège.

Synthèse retour visites – Groupe 3 de Chalais

Nathalie Martiquet et Carine Valegeas